Condor : ce thriller conspirationniste vole-t-il assez haut ?

Entre deux moments de farniente au soleil à me faire gentiment dorer la couenne - on s'expose avec modération les enfants, et on n'oublie pas de dégainer sa protection solaire, de préférence sans nano-particules cancérigènes et polluantes. Comment ça, moi relou ?! - j'ai posé mes fesses devant une nouvelle série nommée Condor.

J'ai vu le premier épisode il y a peu et laissez-moi vous dire que c'était plutôt pas mal.

Il s'agit là d'une nouvelle adaptation du roman de James Grady, publié en 1974, Les Six jours du Condor, déjà adapté une année plus tard au cinéma sous le nom Les Trois Jours du Condor - oui ils ont perdu trois jours en route, je ne sais pas ce qu'ils ont foutu - avec Robert Redford que je n'ai pas vu - le film, pas Robert. Quoique Robert aussi en fait - même si je sais que c'est un classique. Oui, honte à moi - ou pas.

Dans cette série on retrouve donc notre héros, Joe Turner, jeune analyste idéaliste de la CIA qui, alors qu'il prenait sa pause clope, assiste à l'assassinat de tous ces collègues. 

S'en suivra une traque sur fond de conspiration et de paranoïa de laquelle il devra se tirer s'il veut découvrir les responsables du massacre auquel il a échappé.

Dans ce premier épisode, les choses se mettent en place tout doucement. Voilà on nous introduit tranquillement les personnages, c'est un peu lent mais ça va, j'accroche. Je rentre sans difficulté dans l'histoire et j'essaie de chasser de ma tête cette petite voix qui me dit encore " Sens-tu cette terrible odeur de réchauffé ? Sens-tu cette délicieuse odeur de déjà-vu ? " Oui bon, je sens, ça va, j'ai pas les narines bouchées - oui, ne vous inquiétez pas, j'entends des voix mais c'est tout à fait normal, on me surnomme Jeanne d'Arc dans le milieu. Et c'est aussi tout à fait normal que je leur réponde. Bah oui, je suis polie moi.  Quand on me balance : CIA, complot et terrorisme dans un seul et même épisode, je me doute bien qu'on ne va pas innover les mecs hein. Mais moi, ça ne me gêne pas parce que déjà, je savais où je foutais les pieds et puis j'aime bien ce genre d'ambiance complotiste, où les pourris ne sont pas forcément ceux que l'on croit et où l'on devient méfiant et suspicieux... Vous voyez, le genre de séries qui rend un peu parano après avoir vu un épisode au point de coller un gros scotch noir sur la webcam de son ordinateur ou de se méfier de la twingo qui vous colle d'un peu trop près depuis quelques mètres à peine...

Et puis quoi, l'originalité n'est pas forcément la qualité première que je recherche quand je mate une série vous l'avez compris maintenant si vous passez souvent par ici - j'ai bien intégré dans ma p'tite tête que originalité ne rimait pas forcément avec qualité de toutes les façons - moi, tant que je baille pas toutes les 36 secondes, ça me convient. Tant que mon intérêt est titillé, je signe.

Et là, je signe volontiers pour la suite parce la fin de ce pilote donne très envie d'en savoir plus sur le pourquoi du comment et de voir comment notre personnage principal va gérer la crise. Je ne doute pas avec tout ça que l'action et les rebondissements seront tout au long de la série au rendez-vous.

Quand s'allumer une clope te sauve - pour une fois - les fesses...

Les acteurs sont en plus convaincants : Max Irons - le fils de Jeremy - en plus d'être plutôt agréable pour la rétine - jolies p'tites fesses - est très juste et semble très inspiré par son personnage.
Et puis il est plaisant de retrouver Brendan Fraser, enfin sorti de sa traversée du désert - c'est qu'il en a connu des galères le bougre : agression sexuelle, hôpital, divorce pour résumer à peu près. Plaignez-vous que vous avez une vie de merde après ça - dans le rôle d'un des pourris de service.

Et puis j'ai eu envie de gifler personne donc c'est un gros point positif.

Tout ça pour dire que je n'attends pas grand chose de cette série pour ne pas risquer d'être déçue - c'est ma nouvelle devise maintenant - mais j'espère juste un bon divertissement, bien rythmé, qui tienne sur la durée, et je trouve pour le coup que c'est plutôt bien parti !