Condor : Complot, Peste et Coran

Cette semaine s'est achevée Condor, une petite série conspirationniste et paranoïaque que j'ai, les enfants, plutôt pas mal appréciée. Si comme moi vous aimez les ambiances complotistes sur fond de politique et de religion - un peu à la sauce Homeland - vous l'apprécierez aussi.

Alors certes au début, j'avais quelques réticences connaissant le sujet, m'voyez, le genre pas méga
original : CIA, terrorisme, complot, paranoïa... Vous mélangez tout ça et vous avez un truc déjà vu, assurément. D'autant plus que cette série est une adaptation donc forcément elle n'innove pas. Mais peu importe. Le sujet reste brûlant et malgré tout plutôt d'actualité : angoisse lié au terrorisme, conflits religieux, Amérique parano et refermée sur elle-même... Alors forcément, ça interpelle.

On suit donc ici les péripétie de Joe Turner, jeune analyste de la CIA qui du jour au lendemain voit sa vie basculer quand tous ses collègues se font dégommer sous ses yeux. S'en suit une traque et une quête de la vérité, avec une bonne dose d'action, de bastons et de cascades en bagnoles particulièrement réalistes.

Car oui s'il y a bien une qualité qu'on peut reconnaître à cette série, c'est son réalisme. Parce qu'en plus de ces quelques scènes parfaitement maitrisées, n'importe qui peut se faire déglinguer sans qu'on le voit arriver. Comme dans la vraie vie. Ouais la grande faucheuse elle déconne pas alors si elle décide que tu dois y passer, bah tu y passes. Point. Y a rien de pire que les séries où un personnage a le temps de se faire zigouiller au moins 40 fois et finalement non parce que c'est quelqu'un d'important blablabla, moi ça, ça m'horripile. Donc là, j'ai forcément été surprise plus d'une fois - genre whaaaaaat ? - presque attristée de temps à autre parce que c'est pas cool quand on commence à apprécier un personnage et qu'il se fait trucider mais bon, this is life bro. Paix à son âme et on passe à autre chose - mais non je ne suis pas sans cœur - Soyez donc prévenus : ne vous attachez à personne !

Niveau casting, c'est du cinq étoiles : Max Irons, le fils de Jeremy, en plus d'être carrément pas dégueulasse ♩t'es trop mon style, t'es trop mon style, t'es trop mon style de mec ♩- c'est un sacré bon comédien. Le gars, il est habité par son personnage, tantôt froid et déterminé, tantôt apeuré et pleurant comme un p'tit garçon, il joue intensément sans en  faire des caisses, bref, je suis fan absolue et mon côté groupie fanatique m'interdira forcément d'être objective et d'en dire du mal - je vous conchie d'ailleurs, vous, les ronds-de-cuir qui le trouvent mono-expressif, la jalousie vous rend laids... Pardon, je m'emballe - Mais comme je ne suis pas non plus à me balader avec des œillères, je reconnais volontiers que les rôles secondaires ne sont pas en reste : Katherine Cunningham, juste et attachante, Leem Lubany, saisissante de froideur et sans oublier Brendan Fraser qu'il était plus que plaisant de retrouver ici.

En plus c'est rythmé et je ne me suis pas ennuyée une seule minute. Pas un seul moment j'ai pensé à autre chose, je n'ai jamais vu le temps passer et les rebondissements intelligents me donnaient envie à chaque fin d'épisode de lancer le suivant dans la seconde.

Alors certes, petit bémol tout de même, j'ai trouvé que sur la fin, ça s'accélérait un peu trop. Je ne vais pas jusqu'à dire que ça a été bâclée parce que ça serait trop fort, mais ça s'est résolue un peut trop vite à mon goût. Peut-être parce que j'ai tellement apprécié en fait que j'aurais bien signé pour deux ou trois épisodes de plus... Mais Ô joie immense, infinie, saison 2 il y aura, mon petit cœur en est tout rempli de bonheur !